La colybe, préparation de grains de blé entiers bouillis sucrés avec du miel ou du sucre, représente le corps même du défunt, car la nourriture principale du corps humain est le blé. Elle est en même temps une expression matérielle de notre croyance dans l'immortalité et la résurrection, étant faite de grains de blé que le Seigneur a indiqué comme symboles de la résurrection des corps : de même que le grain de blé pour germer et donner du fruit doit d'abord être enterré et se décomposer, de même le corps humain est d'abord enterré et se décompose pour ressusciter inaltéré. (voir Jn. XII, 24, et I Cor XV, 36). Les sucreries et les ingrédients qui entrent dans la composition des colybes représentent les vertus des saints ou des défunts pour la commémoration desquels elle est préparée, mais également la douceur de la vie éternelle que l'on espère que le défunt goûte (Liturgique Spéciale, Prêtre Prof. Dr. Ene Braniste, Ed. Nemira, 2002, Bucarest, page 379). |
Recette |
Ingrédients
1 kg de blé mondé ; 1 à 2 kg de noix ; 200-250 g de sucre ; le zeste de 1 ou 2 citrons
et d'une (moitié d') orange non traitées; cannelle en poudre; rhum ou une autre essence pour
parfumer; sucre glacé; et facultatif : cacao poudre, bombons, miel, raisin sec….
La colybe se prépare en deux temps. La cuisson du blé est faite la veille au soir, et la
préparation de la colybe a lieu le lendemain -- jour de l'offrande à l'église -- (prévoir
environ une heure).
Le blé est d'abord trié, en enlevant la balle et les morceaux cassés. Après ça on lave le blé 9 fois dans l'eau tiède (ce qui correspond aux 9 puissances angéliques). L'eau de lavage est récupérée pour arroser les plantes ou la terre. On fait bouillir le blé à feu doux dans 3 litres d'eau, de préférence dans un faitout en fonte. Pendant la cuisson on ne remue pas avec une cuillère mais on agite le faitout horizontalement de temps en temps pour éviter que le blé n'adhère pas au fond. Quand l'eau a presque complètement disparu on ajoute le sucre et une pincée de sel et on remue avec une cuillère en bois. On laisse encore sur le feu (5 à10 min), le temps qu'il n'y a plus d'eau et que le grain de blé soit "ouvert ". Ensuite on met le blé dans un récipient et on le couvre avec un torchon humide pour éviter qu'il ne sèche et fasse une croûte épaisse.
Le même soir vous pouvez cassez les noix pour obtenir une assiette creuse pleine de cerneaux.
On met de côté une ou deux dizaines de cerneaux entiers pour former une croix sur la colybe.
On râpe environ la moitié des noix avec une râpe à fromage. L'autre moitié des noix est découpée
en petits morceaux.
Si on constate la formation d'une croûte sur le blé, on retire celle-ci. On ajoute les morceaux
de noix coupés et environ un quart des noix râpées. On parfume la colybe en ajoutant les zestes
de citron et d'orange, du rhum et la cannelle. On goûte et si ce n'est pas assez sucré on ajoute
1 ou 2 cuillères de miel. On pétrit toute la composition à la main et ensuite on la répartit
sur des plateaux (1-2), en nivelant bien à la main. On ajoute par-dessus le reste de noix râpées
tel, de façon à former une couche assez épaisse. A l'aide d'une passoire on saupoudre de sucre
glace jusqu'à obtenir une surface complètement blanche qui va être lissée à l'aide d'une
feuille blanche de papier sur laquelle on appuie légèrement avec la main. Après cela on ajoute
les cerneaux de noix pour former une croix sur la colybe. On peut aussi faire une croix avec
cacao en utilisant un patron. Si vous préférez vous pouvez mettre dans la composition des
raisins secs et pour la décoration d'utiliser des bombons, etc.…
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